Mon parcours écolo

Durant mes études les crises énergétiques des années soixante-dix sévissaient. Les dimanches sans voitures et les restrictions diverses sont sans communes mesures avec la situation présente, même malgré la crise financière. A l'époque les thèses du Club de Rome s'imposaient partout. "On ne peut plus continuer comme çà!" était le crédo politiquement correct de l'époque. Pire, on annonçait de manière péremptoire qu'il n'y aurait plus de pétrole en l'an 2000. La fin du pétrole annoncée, allait conduire à une frénésie semblable à celle actuelle en faveur des énergies alternatives. C'était évident, tout les scientifiques le disaient, le charbon et les énergies nouvelles allaient remplacer le pétrole, rapidement ! Tant et si bien que j'ai entrepris une recherche qui a abouti à une thèse de doctorat dans le domaine de la production d'hydrocarbures liquides à partir du charbon. S'il n'y a plus de pétrole et qu'il y a abondance de charbon on peut transformer celui-ci en produits de substitution du pétrole. C'était la frénésie des carburants de synthèse où on ressortait des cartons les vielles technologies utilisées par les nazis pour faire face à leur pénurie de pétrole. Cela ressemble étrangement aux modes actuelles...

Face à cette situation, la Commission européenne lançait d'ambitieux programmes de recherche et de démonstration pour produire ces fameux carburants alternatifs. En 1982 je passe de la recherche au financement de la recherche dans ce domaine en devenant fonctionnaire européen. Lorsque progressivement, grâce à des programmes européens en faveur de la production de pétrole et de gaz, on s'aperçoit que la fin du pétrole n'est pas imminente comme on le croyait erronément, en riposte aux pressions de l'OPEP qui avaient fermés les vannes du pétrole, les activités de recherche s'orientent plus vers la production d'électricité à partir du charbon et de nucléaire.

Comment utiliser massivement autant de charbon pour générer de l'électricité sans polluer? Je m'investis à fond dans ce domaine en mettant au point des programmes et en gérant des initiatives qui minimisent l'impact environnemental. On "lave" les fumées, on "piège" le souffre, on augmente les rendements grâce à de nouvelles technologies alliant gazéification du charbon et turbines à gaz. La révolution environnementale est en cours et je lance le slogan "Coal can be green" (le charbon peut être vert). Ces technologies sont aujourd'hui massivement utilisées - y compris en Chine.


Grâce à ces travaux j'étais devenu le "spécialiste environnement," raison pour laquelle en 1994 on me propose le poste de chef du secteur environnement dans le domaine de l'énergie. En travaillant sur le changement climatique, en négociant les politiques et mesures dans le cadre du protocole de Kyoto, je découvre que l'article 6 de la Convention sur le Changement Climatique des Nations Unies adoptée lors du Sommet de Rio de 1992 stipule qu'il faut impliquer les collectivités territoriales pour gagner la bataille du changement climatique. On reprend alors l'idée du théologien et philosophe protestant français Jacques Ellul "penser globalement, agir localement". Ce n'était guère évident de lancer ce concept à la Commission européenne car jusqu'alors on s'était toujours préoccupés de produire de l'énergie ("l'offre") et on négligeait "la demande". En impliquant les villes, les régions on commence à inverser la tendance. Cela ressemblait à de l'utopie, mais c'est devenu aujourd'hui une lapalissade que de dire qu'il faut agir au niveau des collectivités territoriales pour réduire les consommations d'énergie et promouvoir les énergies renouvelables.

Mais en travaillant professionnellement dans le domaine de la protection de l'environnement , en  tant que chrétien je découvre d'abord progressivement mais ensuite de façon évidente que derrière ces politiques tout à fait justifiées et que j'ai modestement contribué à installer il y a dans le chef de certains aussi une autre pensée. Celle de renverser les valeurs du judéo-christianisme et de rétablir un culte néo-païen en faveur de la nature devenue Gaïa. Heureusement, ce n'est pas l'idée de tout ceux qui veillent à la protection de l'environnement, mais pourtant c'est au départ des écologistes profonds que dés le milieu des années 1960 qu'émergent l'idée "d'aller au delà du christianisme".

Je ne voudrais pas être mal interprété. J'estime qu'il faut protéger l'environnement au point que je suis fier de ce que j'ai pu réaliser dans ce sens. Mais en tant que Chrétien je me dois de contribuer à ouvrir les yeux des mes amis judéo-chrétiens sur cette nouvelle astuce qui vise à dénigrer et même remplacer le fondement de notre société : le judéo-christianisme.

Je vous présente ci-après quelques photos qui illustrent mon engagement pour la nature... à ma façon. J'ai un potager biologique, avec une production de compost biologique et des poules pondeuses d'œufs bio. Je lutte pour la biodiversité car dès 1988 j'ai planté un petit verger avec des variétés de pommiers qui étaient totalement délaissées à l'époque : reinette grise, reinette étoilée, reinette grise du Canada, Boskoop rouge, Princesse noble, Cox,  poirier Joséphine de Malines, prunier Reine Claude d'Oubling, etc...

Comcombres
Petits poids à perche sur la gauche, haricots princesse sur la droite
Mon compost et récupération d'eau de pluie pour le jardin (pour la maison c'est une vraie citerne de 27 m³)
Différentes varités de poirées
Salades de printemps
Chicorée scarole
Faives

Récoltes des aux


Fraises


Pommes reinettes étoilées
Haricots tranchés
Clématite montana


Haricots à perche
Tomates coeur de boeuf
Récolte des haricots secs


Haricots en grain type Borlotti


Récolte le lendemain du retour de vacances


Produits bio y compris nos oeufs

Haricots bio