jeudi 8 avril 2010

L’invasion des morales d’État, La chronique d'Alain-Gérard Slama, Le Figaro, 7 avril 2010, p.17

Quant à la morale écologique, très séduisante est sur ce point la thèse d’un haut fonctionnaire européen, Samuele Furfari, qui se fonde à la fois sur une culture chrétienne clairement revendiquée et sur une rare connaissance des problèmes soulevés par le « développement durable » (2) : dans le prolongement d’un essai fondateur de Luc Ferry, le credo écologiste est, selon lui, l’envers païen, animiste, d’une culture judéo-chrétienne qui repose sur le dépassement de soi, sur le « renouvellement de la pensée », et dont le principe est la distinction entre l’homme et la nature. De là, de la part des écologistes les plus durs, le refus de tout débat, de toute discussion, dès lors que l’éthique qu’ils professent est déduite des règles de la nature. Ainsi en va-t-il des intégristes du réchauffement climatique, dont l’intransigeance menacerait, si elle devait triompher, de nous rendre le monde irrespirable

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